Grégoire de Gaulle 

Curieux de tout, ouvert sur ce que le monde lui propose, un peu voyageur, un peu sédentaire, Grégoire commence à exposer ses premières photos dès 1979 à Paris mais reste un artiste discret si l’on en juge par le nombre limité de ses expositions depuis cette date. Parallèlement, il se consacre pendant près de 10 ans à promouvoir le travail d’autres artistes et ouvre même une galerie dans le quatorzième arrondissement de Paris en 2004. Pour autant, il n’abandonne pas ses recherches photographiques. Son inspiration est instinctive. Son travail est un lent mûrissement dans lequel le concept se construit lentement. Au fil des ans sa photographie se concentre sur une approche artistique qu’il souhaite la plus universelle possible. Fragments d’écorce, rochers, arbres, même ses paysages prennent, grâce à un cadrage très serré, une dimension sensible et poétique, fortement évocatrice.

Son regard sur le Monde estompe le réel. A moins qu'il ne le révèle...

Son dernier travail Ethers n'est pas seulement la concrétisation d'une évolution créative naturelle qui s'est lentement cristallisée des années durant, c'est aussi et surtout la résultante d'une élévation spirituelle.

"Regarder le ciel, rien que le ciel, c’est accepter d’abandonner un peu notre gravité, d’oublier les contraintes terre à terre qui nous emprisonnent. C’est se tourner vers l’émotion à l’état pur, comme l’azur. C’est se laisser envahir sans retenue par la puissance de notre inconscient et plonger dans des trésors de douceur, d’affection, voire de consolation. Nager dans l’océan des sentiments, connecter ses sens à l’intime, au spirituel, à l’immatériel. Prendre conscience de la beauté de l’instant que vient enrichir la nostalgie du temps qui passe, comme ces nuages diaprés qui passent dans le ciel pur."

Grégoire de Gaulle