Être au monde, c’est un état de conscience, une présence qui se déploie dans un contexte, une relation à un espace. Une interaction constante entre l’intérieur et l’extérieur qui façonne notre manière de vivre, de penser et d’agir.
Ce n’est pas simplement être dans le monde, mais être au monde – dans le temps, dans l’espace, dans l’histoire. Cette dynamique entre l’intérieur et l’extérieur ne se joue pas uniquement à travers le corps, mais aussi à travers la façon dont l’espace devient un territoire d’expression, de transformation et de réinvention. L’être humain est en dialogue constant avec le monde qui l'entoure, cherchant à réintégrer ses expériences, à se transformer et à évoluer.
Leharim!
Dans un studio en Allemagne, deux danseuses, épuisées par les répétitions, s’assoient tard le soir pour échanger. Ces moments de fatigue se transforment en instants précieux de réflexion. Leurs paroles, échangées dans l’intimité de cet espace partagé, deviennent une source d’inspiration. De cette conversation émerge la complexité de la relation que nous entretenons avec l’espace : un espace qui n’est pas seulement celui du corps, mais aussi celui des émotions, des souvenirs, des histoires et des gestes. Elles abordent la difficulté d’être au monde, le rapport à l’espace, et la danse comme médium de résistance. Leur échange révèle la nécessité de creuser dans les zones de tension entre le corps et l’espace, entre ce qui est dit et ce qui est ressenti. L’espace devient une matière vivante, un terrain de réflexion, un champ de résonance entre l’intime et le collectif, entre ce que nous traversons et ce que nous partageons.
À travers ces fragments de pensées et de récits, un fil conducteur se tisse autour de l’idée de transformation : intérieure et spatiale, une résonance entre le corps, la conscience et l’environnement. Cette existence s’inscrit dans une temporalité où les gestes, les mouvements et les expériences façonnent à la fois notre conscience et l’espace qui nous entoure.
Leharim!
Le mouvement devient une forme de résilience, une manière de trouver de la force dans la difficulté, grâce à son rapport à l’espace. Il devient un processus de transformation, une reconfiguration des perceptions et des émotions, un affrontement avec l’espace intérieur et extérieur.
Leharim!
L’espace, qu’il soit physique ou symbolique, devient le terrain d’une quête: réconcilier ce qui a été perdu ou oublié avec ce qui reste.
Leharim!
Le corps, dans cet espace de transformation, devient un outil puissant pour exprimer cette réintégration, pour raviver, même dans l’épuisement, l’espoir et la recherche créative.
Leharim!
La danse, en tant qu’écriture corporelle, nous invite à réintégrer les expériences vécues, à les redéfinir, à les revivifier. Mais au-delà du mouvement, il existe une nécessité de dire, d’enregistrer, d’écrire. Le texte devient un artefact, une extension du corps, qui capte l’indicible et devient un point de contact entre le visible et l’invisible, un lieu où se rencontrent la syntaxe et le geste, le mot et le corps. La danse ne dit pas tout, mais le texte peut témoigner, relater, clarifier ce que l’on ressent, ce que l’on vit dans l’espace. La danse explore, interroge sur la manière dont le corps pourrait se réapproprier l’espace, comment il pourrait y être inséré, mais aussi comment il pourrait le transformer, le redéfinir.
Leharim!
La kinésphère, cet espace personnel que l’on peut atteindre avec nos extrémités, devient le concept central dans cette exploration. C’est dans ce petit territoire autour de nous que se dessinent nos limites physiques et c’est là que se crée une intimité avec notre espace.
La kinésphère devient lieu des possibles, qu’ils soient physiques, mentaux ou symboliques, elle nous offre une ouverture à l'infini de ce qui peut être accompli, exploré ou imaginé. Elle figure le point de départ de nos transformations et de nos créations.
Dans cette perspective, l’espace ne se limite plus à ses dimensions concrètes ; il devient une ressource de liberté, d’évasion et de potentialité. Il permet à l'esprit, au corps ou à la créativité de s'étendre, de se réinventer, et d’aller au-delà de ses limites actuelles. Il invite à l'exploration de nouvelles expériences, de nouvelles idées, de nouveaux chemins.
Leharim!
Leharim, qui signifie « à la vie », mais aussi « aux vies », s’élève dans le souffle du passé, nous rappelant que chaque existence, chaque mémoire, chaque souffrance, fait partie intégrante de notre humanité, comme un cri de résistance, de renouveau et d’espoir.
Leharim, en résonance à la multiplicité de nos vies, en hommage à la volonté de vivre et de toujours réinventer nos existences.
Leharim, pour faire sens à la danse de la vie.
Noémie Defossez est danseuse et chorégraphe. Elle commence par étudier la danse à Paris à l’école IFPRO Rick Odums au sein de la formation pour danseurs interprètes en 2014-2016. Elle intègre ensuite le Centre National de Danse Contemporaine d’Angers en 2016-2018, et obtient son DNSPD et une Licence en sciences sociales.
Dans le cadre de son cursus de formation, elle crée un solo Down into the rise qu'elle performe au foyer du théâtre Chaillot pour les 40 ans du CNDC en mai 2018 à Paris, puis en décembre 2019 en Hollande, au United-C pour le festival "Saisoning winter", au Festival Barnes Crossing à Cologne, pour le ‘’Solo Duo nrw + friends internationalsTanzfestival’’.
Elle poursuit ses études de danse à la Folkwang Universitat der Kunst en Allemagne, à Essen- Werden pour un Master of Arts - Tanzkomposition- Choreography en 2018-2020. Elle y chorégraphie deux nouveaux solos, A wire is drawn à la Cité internationale des arts de Paris pour le festival "No frontiers2" en mars 2019, et Veneemar qu'elle danse en Allemagne en 2020. Elle est aussi l'auteure d'un trio, Pièce détachée, présenté au Pina Baush Theatre.
Elle crée une pièce pour le Folkwang Tanzstudio, une compagnie de danse affiliée à la Folkwang, et programmée en octobre 2020 en Allemagne.
Elle devient la directrice artistique de la Compagnie Nahar, créée en Juillet 2021 et basée à Paris. Elle se forme à la méthode Alexander en plus de ses projets artistiques et au yoga iyengar qu'elle étudie au Centre de Yoga Iyengar de Paris, au sein d’une formation pour futur enseignant.
Elle obtient un Diplôme d’état de danse contemporaine au Centre National de la Danse à Pantin en mai 2022.
Elle crée une pièce avec trois autres danseuses, au cours de résidences à la Ménagerie de Verre, suite à l’obtention du programme des Studio Lab de la Ménagerie en 2022. Les résidences se poursuivent au Théatre Anis Gras Le lien de L’autre, à la Bergerie de Soffin et à la scène nationale de chambéry. Elle enseigne la danse contemporaine en parallèle à son travail chorégraphique : au CRR de Boulogne Billancourt, à la classe CPES théatre, en remplacement au CRR de Montreuil, ateliers éveil à la danse en milieu scolaire...
Après une formation en danse classique et contemporaine au Jeune Ballet Corse, Mathéa intègre l’école du Centre National de Danse Contemporaine d’Angers. Elle y étudie les oeuvres de Merce Cunningham, Trisha Brown, Ohad Naharin ou encore Isadora Duncan et travaille avec Philippe Decouflé, Noé Soulier et François Chaignaud. En 2019 elle danse au sein de la compagnie du CNDC, le temps d’une création aux côtés de l’Orchestre National des Pays de la Loire. Elle est ensuite interprète pour les compagnies Carnet 0 et CreaCorsica.
Récemment diplômée en enseignement de la danse contemporaine, elle intervient régulièrement auprès des enfants pour mener des actions de sensibilisation à la danse.
En 2021 elle co-crée la compagnie Bal’Dilà avec Deborah Lombardo.
Elle est actuellement interprète pour les compagnies Nahar, LaFlux et pour l’artiste Valérie Giovanni dans TerritoriiVox.
Océane Delbrel intègre le CNSMD de Paris où elle obtient son diplôme de danseuse interprète (DNSPD) en 2017, ainsi qu’un Master en 2019. A sa sortie du CNSMD, elle danse la pièce Zoolen milieu in situ, de Sylvie le Quéré (CieGrégoire & Co), chorégraphe qu’elle rencontre lors de sa formation. Elle interprète une danseuse dans le court métrage Degas et moi, du cinéaste Arnaud des Pallières, avec le danseur et chorégraphe Daniel Larrieu dans le rôle du maître de ballet. Elle intègre ensuite le programme de danse intensif de 8 mois, Art Factory International (AFI), à Bologne en Italie. Elle y danse dans l’Opéra Tristan Und Isold, chorégraphié par Fernando Melo, avec comme assistante Sonoko Kamimura, au Théâtre Communal de Bologne. A son retour à Paris, elle suit des études d’anthropologie de la danse à l’université Paris 8 de Seine Saint-Denis. Elle est actuellement interprète pour la chorégraphe Noémie Defossez, compagnie Nahar. Elle travaille aussi avec le chorégraphe Bruno Benne, compagnie Beaux- Champs, avec Marco Augusto Chenevier de la compagnie Les 3 Plumes et avec la chorégraphe Sandrine Chaoulli, de la compagnie Chao.S. Elle co-crée un spectacle autour de l'oeuvre de Chopin avec le pianiste Clément Rataud.
Elle obtient également le Diplôme d’Etat de danse contemporaine en mai 2022 au centre national de la danse à Pantin.
Sabianka a été très vite attirée par la musique, trouvant sa voix dans les chorales dès son plus jeune âge. Elle commença tout d’abord par maitriser le piano, développant ainsi son amour pour la musique classique. Quelques années plus tard, elle est inscrite au Conservatoire du 9eme arrondissement de Paris, pour étudier le chant lyrique, nourrissant sa passion pour la voix. Sa soif de connaissances dans ce domaine l'a conduite à obtenir une Licence en Musicologie à l’Université Sorbonne, Paris 4, élargissant ainsi son horizon et sa culture musicale. Durant cette période, elle découvre le monde du jazz, qui est rapidement devenu une passion dévorante.
Les influences musicales de Sabianka sont aussi diverses que fascinantes, allant de la musique classique au jazz, en passant par les musiques folkloriques hongroises et haïtiennes. Cette variété d'influences se reflète dans son propre travail musical, faisant d'elle une artiste unique et captivante.
Durant ses études de philosophie dont elle obtient le Master en 2016, Mona découvre et se met à pratiquer le Yoga (2013). A travers sa pratique, elle conscientise l’importance du corps et du mouvement dans nos vies ainsi que le lien entre l’esprit, le cœur et le corps. En parallèle du Yoga, elle continue d’explorer cette relation esprit-cœur-corps et se forme en sophro-analyse intégrative dont elle devient praticienne en 2019.
Elle voyage et se forme auprès d’un « maître » en Inde avant de transmettre le Yoga au plus grand nombre tout en accompagnant en cabinet des personnes souhaitant mieux se connaître et évoluer vers un épanouissement intérieur.
« La connaissance est en constante évolution », elle affine ses connaissances et continue de se former régulièrement. En 2022, elle introduit et ajoute à sa pratique le son à travers des relaxations sonores.
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